deux accidents en une semaine !

Dans les deux cas, des personnes ont été blessées par tir de fusil : le premier tireur était un chasseur, tandis que le second était un braconnier.

« Ébloui par le soleil », un chasseur a tiré sur une mère et ses deux enfants

C’est un nouvel accident de chasse qui s’est produit le dimanche 9 octobre 2022, cette fois-ci à Pommiers (Rhône). Le bilan humain est particulièrement lourd : une mère de 33 ans et ses deux enfants de 8 et 10 ans ont été blessés. Ils ont été touchés par des plombs aux jambes, indique le parquet de Villefranche-sur-Saône. Selon le parquet, il s’agit soit d’un tir direct, soit d’un ricochet. L’auteur du tir est un chasseur âgé de 55 ans, qui « n’avait pas connu d’accident de chasse jusqu’alors ».

À la sortie de sa garde à vue, le chasseur a déclaré aux caméras de France 3, TF1 et BFM Lyon : « Je n’ai pas fait d’erreur, non, je n’ai pas vu. J’étais sur la route, puis j’étais dans la vigne, puisque je ne pouvais pas rester sur la route. J’attendais qu’un lièvre arrive. J’ai tiré. Je n’ai pas tiré sur la route, il n’y a pas de problème. Mais j’ai tiré et ça a fait ricochet ». Le chasseur a par ailleurs expliqué avoir été ébloui par le soleil. Pour Willy Schraen, le président de la Fédération nationale des chasseurs de France, l’explication du chasseur est irrecevable. Il est en effet interdit de tirer à moins de 150 mètres d’une route. « On va lui retirer son permis. […] C’est la règle, il n’a pas respecté la règle. […] Il n’y a pas d’excuses », a-t-il déclaré sur RMC le 12 octobre 2022.

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Un cas de braconnage mis au jour après un grave accident

Le 12 octobre 2022, en fin de matinée, un autre accident lié à un tir en forêt s’est produit à Saint-Jean-de-Thouars, dans les Deux-Sèvres. Cette fois-ci, il ne s’agit pas exactement d’un accident de chasse mais de braconnage. Un jeune homme de 21 ans, armé d’une carabine 22 Long Rifle, a tiré sur un adolescent de 17 ans. Le plomb lui a transpercé le dos. La victime a été véhiculée par un ami puis héliportée vers le CHU de Poitiers. « Il était conscient lors de son transport, son pronostic n’est pas engagé », faisait savoir Julien Wattebled, procureur de la République de Niort.

La Fédération de chasse des Deux-Sèvres (FDC 79) a confirmé qu’aucun des deux jeunes hommes n’était chasseur. Le mercredi n’est pas non plus un jour de chasse autorisé par le règlement de la FDC 79. De plus, les carabines 22 Long Rifle ne sont pas autorisées pour la chasse. Le procureur de la République a donc retenu toute une série de chefs d’accusation relatifs au braconnage (blessures involontaires avec incapacité n’excédant pas trois mois lors d’une action de chasse par violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence, chasse sans permis ou autorisation de chasser valable, chasse à l’aide d’un engin, instrument, mode ou moyen prohibé, chasse sans assurance et chasse sur le terrain d’autrui sans le consentement du propriétaire ou du détenteur du droit de chasse). L’auteur du tir encourt un an d’emprisonnement et 15.000 euros d’amende.